Présentation presse de la 8ème édition

Ciné Palestine Toulouse Occitanie, 8° saison, approche, et sera, comme toujours, dans les pas des cinéastes palestiniens qu’ils filment leur terre, l’exil ou l’ailleurs… Parlons chiffres : 35 films (courts et longs, docs et fictions) dont un grand nombre, inédits à Toulouse, une vingtaine d’invités, 40 projections, 12 villes et 23 lieux.

Ci-dessous, un survol rapide d’un programme varié, quelques temps forts… mais tout est intéressant, les nouveaux films, quelques-uns plus anciens, les docs et les autres… à voir et revoir.

D’abord, un invité de marque Rashid Masharawi. Cinéaste né en 1962 dans un camp de réfugiés à Gaza, c’est là qu’il a d’abord tourné, dès l’âge de 18 ans. Ses premiers prix, il les a obtenus avec Couvre-feu, en 1991. Ciné-Palestine Toulouse présente en Avant-Première Nationale son documentaire Réminiscences, à l’American Cosmograph, le 7 mars à 20 h30.

Plusieurs autres films durant ces neuf jours évoqueront le passé, les souvenirs, ce que l’on en fait, comment vivre avec, comment le magnifier, le transformer, le dépasser, l’intégrer. Ainsi Pour une Nouvelle Séville de Kathy Wazana (en sa présence) qui s ‘interroge : peut-on être à la fois juif et arabe ? et revient sur le passé d’une communauté juive au Maroc, Les jambes de Maradona de Firas Khoury, qui se déroule lors de la coupe du monde de football de 1990, Night de Ahmad Saleh, l’histoire d’une mère dont le fils a disparu depuis des années ou de Es, (en sa présence). 

A côté du passé, il y a le présent, avec des femmes et des hommes qui l’affrontent, qui veulent faire changer, faire bouger, avancer, ou au contraire l’oublier et s’en échapper : La Juge de Erika Cohn nous fait rencontrer une féministe particulière puisqu’elle s’est battue pour devenir la première juge au sein d’un tribunal islamique palestinien, et promouvoir plus de justice pour les femmes. Pour s’échapper, il y a le héros du Sel de la Mer d’Annemarie Jacir qui veut à tout prix quitter la Palestine. Et il y a ceux qui ne peuvent s’enfuir ailleurs comme le couple de 200 mètres (de Ameen Nayfeh) qui vit séparé par le Mur ou celles et ceux qui sont en prison– 3000 nuits (de Maï Masri) ou qui, « libérés » ont toujours la prison et la torture dans leur tête, comme Raed Andoni, notre invité d’honneur avec Ghost Hunting et Fix me, qui sera à la Cinémathèque. Gaza sera présente aussi avec l’amour, surprenant, imprévu de Gaza mon amour des frères Nasser, avec Not just your picture de Anne Paq (en sa présence) et Dror Dayan : Ramsis et Layla, depuis l’Allemagne réclament justice pour le massacre de leur famille par l’armée israélienne en 2014.

Le société palestinienne,  occupée, colonisée, écrasée, niée autant par l’état d’Israël que par les états arabes continue de vivre malgré les massacres, les guerres- voir Little Palestine, journal d’un siège  (de Abdallah Al Khattib, présent à Toulouse) qui raconte la résistance et la fin du camp de Yarmouk banlieue de Damas, et aussi Son of the streets de Mohammed Almughani-, elle créé, joue, rêve, invente, étonne, fait un pas de côté et parvient même à faire sourire , à donner  du plaisir,  du bonheur : plusieurs courts métrages en témoignent, Foedora ou l’histoire du Musée de Palestine (Judith Abensour, en sa présence),  The return of Osiris, (Essa Ghraïeb en sa présence), Bonboné, Ave Maria, One more jump. D’autres films sont à l’affiche qu’il ne faut pas manquer de voir comme Jean Genêt, un captif amoureux de Michèle Colléry (qui sera présente).

Et en clôture, inédit à Toulouse, le film As I want de Samaher Alqadi, (présente à Toulouse) une réalisatrice palestinienne qui a filmé les femmes égyptiennes révoltées et en résistance, après les agressions sexuelles de la place Tahrir en 2013.

Et encore d’autres films et d’autres invités… mais aussi : 

– Une table ronde : Ce que peut le cinéma avec Judith Abensour, Samaher Elquadi, Tahar Chikhaoui, modération Nadine Picaudou Catusse –

Lecture concert Les Arabes dansent aussi de Sayed Kashua à la Cave Po’ –

Exposition photos à l’ABC sur le thème de la mer Morte (Essa Ghraïeb en sa présence) –

– Des rencontres avec des étudiants, etc…-