Cinéastes invités

Elia Suleiman

Elia Suleiman né le 28 juillet 1960 à Nazareth, est un réalisateur, scénariste et acteur palestinien. Il est surtout connu pour son film sorti en 2002, Intervention divine, une comédie tragique moderne sur la vie quotidienne dans les territoires palestiniens qui remporta en 2002 le prix du jury au festival de Cannes. Souvent comparé à Tati ou Keaton, Elia Suleiman manie le burlesque et la gravité avec le même sens poétique.
Entre 1982 et 1993, Suleiman vit à New York, où il réalise deux courts métrages : Hommage par assassinat et Introduction à la fin d’un argument, qui montre la représentation des Arabes à la télévision et dans le cinéma hollywoodien et lui valent plusieurs récompenses. En 1994, la Commission européenne le charge de créer un département Cinéma et Média à l’université de Bir Zeit1. Ses essais et articles sont publiés en anglais, arabe et français.
En 1996, Suleiman réalise Chronique d’une disparition, son premier film traitant de l’identité palestinienne. En 2000 sort son second film Cyber Palestine, puis en 2009, Le Temps qu’il reste.
En 2006, Suleiman est membre du jury du Festival de Cannes. Lors de la Mostra de Venise 2014, il est juré des longs-métrages.
La Cinémathèque projettera Intervention divine,Chronique d’une disparition et Le Temps qu’il reste qui seront présentés par Tahar Chikhaoui.

Raed Andoni


Né en 1967 en Cisjordanie, Raed Andoni mène un parcours d’autodidacte qui l’associe dès 1997 au développement du cinéma indépendant en Palestine.
Producteur avant de devenir réalisateur, il est le co-fondateur de « Dar Films », une société de production indépendante basée à Ramallah. À travers Dar, il a produit et co-produit plusieurs documentaires primés, tels que The inner tour, Live from Palestine et Invasion. Raed Andoni est également le co-fondateur de la société de production parisienne « Les Films de Zayna ».
Son premier documentaire en tant que réalisateur, Improvisation, Samir et ses frères,
dresse un portrait intime des musiciens du Trio Joubran. Produit en association avec Arte, il a reçu le prix « Art et Culture » de la Compétition internationale du documentaire méditerranéen en 2006 et a été présenté dans de nombreux festivals internationaux. « Fix me », son premier long métrage, plébiscité par la critique, est présenté à Sundance en 2010 et à la sélection de l’Acid à Cannes en 2011. Il a été consacré l’année suivante meilleure œuvre documentaire par la Scam.
Raed Andoni présentera son dernier film La chasse aux fantômes à l’American
Cosmograph le lundi 5 mars à 21h00.

Carol Mansour

Cinéaste documentaire indépendante, Carol est libanaise d’origine palestinienne. Elle a étudié à Montréal, au Canada, et vit actuellement à Beyrouth, au Liban.
Le travail de Carol reflète sa préoccupation pour les droits de l’homme et la justice sociale, couvrant des questions telles que les travailleurs migrants, les réfugiés, les questions environnementales, la santé mentale, les droits des handicapés, la guerre et la mémoire, le droit à la santé et le travail des enfants.
Ses films ont remporté de nombreux prix prestigieux : le prix du meilleur documentaire au Rated SR Festival 2014 à New York et la mention spéciale du Jury au festival FIFOG à Genève pour son film sur le sort des réfugiées syriennes (2013 ) « Not who we are”. « Nous ne pouvons pas y aller maintenant, mon ami » a été primé au Festival du film d’Al-Ard en Sardaigne et au 53rd New York Film Festival.
Carol présentera « La Palestine, de fil en aiguille » pendant ces rencontres.

Basil Khalil


Khalil est né et a grandi à Nazareth, de père palestinien et de mère britannique.
Après un MA de la Screen Academy Scotland, il a travaillé plusieurs années à Londres sur des productions télévisuelles, notamment sur les populaires émissions de cuisine Jamie Oliver.
En 2015, il a réalisé Ave Maria, un court métrage comique de 14 minutes sur la rencontre entre des religieuses catholiques palestiniennes dans un couvent de Cisjordanie et des colons israéliens.
Le film, présenté en sélection officielle du Festival de Cannes 2015, a été projeté dans plus de quatre-vingt festivals. Il a été nominé aux Oscars dans la catégorie « Courts-métrages de fiction ».

Samer Salameh

Samer a commencé des études universitaires en sociologie à l’Université Libanaise de Beirut. Cependant sa carte de résident lui fut retirée à la fin de sa première année et il dut interrompre ses études. Depuis, il participe à de nombreux workshops (dont deux ateliers organisés à Beirut par Bidayyat) et a acquis une expérience pratique en tant que réalisateur, monteur et photographe, en Syrie et au Liban.
Samer a réalisé trois courts métrages : Quatrième étage après la Nakba, Vingt cinq mille tentes, Pénélope.

Originaire du camp de Yarmouk et exilé en France, Samer Salameh a réalisé 194. Nous, enfants du camp Syrie/Liban en 2017. Il présentera son film le lundi 12 mars au Cratère.

Anne Renardet

Anne Renardet est éditrice et actrice, connue pour Mama Colonel (2017), L’utopie des images de la révolution russe (2017) et Selves and Others : Un portrait d’Edward Said (2004).
Elle a réalisé des documentaires et téléfilms documentaires :

  • L’utopie des images de la révolution russe
  • Mama Colonel 2017
  • Docs interdits Les Debré (2016)
  • A l’école du théâtre (2013)
  • Alexandre Le Grand le macédonien 2011
  • Infrarouge : Maurice Papon, itinéraire d’un homme d’ordre (2011)

Dans It’s more than music, qu’elle présentera à l’ENSAV, son premier film en tant qu’auteure et réalisatrice, Anne Renardet porte un regard généreux sur l’Orchestre des jeunes de Palestine.

Alaa Ashkar

Né en novembre 1977 en Galilée d’une famille palestinienne, Alaa Ashkar suit ses études de droit à Netanya dans le centre d’Israël. En 2006 il finit un Master en sciences politiques en France et entame de premiers contacts avec le milieu culturel en méditerranée en travaillant en Égypte, en Italie, en Palestine/Israël, et en France. Son intérêt pour le cinéma indépendant l’amène à adopter ce domaine pour exprimer ses questionnements identitaires et ses observations sur les rapports humains.
Il présentera son nouveau film : On récolte ce que l’on sème.